Trois semaines… C’est le temps que lui aura laisser son père pour s’habituer à l’université avant de l’accaparer avec sa merveilleuse nouvelle. Des… Fi…fillan…fil… Il n’arrivera tout simplement pas à le dire. Ce matin-là, avant de se rendre en classe, il aura tendu le parchemin jaunis marquer du sceau des Pendleton a @Charles A. Pendleton avec une mine sombre de ceux qu’on envoie à la potence. Il y avait un prix a la liberté de son frère, a la sienne aussi en un sens. Et leur père l’avait enfin annoncé. Pourquoi s’embarrasser d’un patronus ou d’un sortilège de communication un peu moins informel quand on peut le faire sur papier à en-tête après tout ?

Contre mauvaise fortune bon cœur cependant, et avec un peu de chance cette fille ne serait pas de ses poupée superficielle et chiante au possible. Avec encore plus de chance, elle appréhendait les choses à sa manière : chacun fait sa vie, on fait juste ce qu’il faut pour rendre les familles heureuses en public. Il était bien trop jeune pour se voir forcée des menottes au poignet et des chaines aux chevilles. Et avait décider qu’il s’inquièterais le jour où on annoncerait une « date » de mariage. De son côté, il avait négocié que ça ne soit pas avant la fin de ses études. Ce qui lui laissais de la marge.

Restait à rencontrer la jeune femme. Qui, elle aussi était élève dans cette université fraichement ouverte. Certain pourrais trouver incongrue le fait qu’il ait proposer le Hall des arts magique. Pourtant, là aussi était un fin calcul de sa part. Ce soir avait lieu un vernissage de plusieurs étudiant en arts appliqué. Il y aurait donc du monde, quelques coupes de champagnes et des finger Food pour s’occuper. Ça et… Le fait qu’il gardait un joker dans sa manche, encore une fois, il n’avait pas choisi ce lieu et cet évènement au hasard ! Tim ne fait jamais les choses au hasard de toute façon.

C’est vêtu d’un jean sobre et noir, d’une chemise blanche un peu lâche sur le boutonnage qu’il avait quitté Ignisphaera pour traverser le campus. En arrivant dans le bâtiment, il montra son invitation. Il faut croire que l’évènement restait tout de même assez « select » pour une réunion universitaire. De celle qui n’est pas placardé sur tous les tableaux d’affichage. Il découvrit alors une salle de réception avec des elfes de maison portant des plateaux. Attrapant une coupe à la volé qu’il porta à ses lèvres, il balaya l’espace du regard. Et si, chez les moldus, ce genre d’évènement se compose de peinture et de sculpture et autres œuvres d’art inanimé, n’oublions pas que nous sommes chez les sorciers. Les démonstrations promettant donc d’avantage de « piquant » !
 

Timothy était en pleine conversation avec un des artistes de la galerie qui lui expliquait sa vision quand il avait peint son œuvre. Dans cette toile captivante, l'artiste a créé un paysage d'une mystérieuse beauté, oscillant entre le sinistre et le fascinant. Le marécage, peint dans des nuances de vert émeraude et de noir profond, semble respirer une atmosphère lourde et humide. Des brumes s'élèvent des eaux stagnantes, enveloppant l'enclos ténébreux d'un voile éthéré, ajoutant une aura de mystère à la scène. Au centre de cette composition énigmatique se tient un couple de Sombrals, ces créatures mythiques aux yeux brillants et à l'apparence fantomatique. Leurs silhouettes sombres se détachent sur le fond obscur du marécage, accentuant leur aura mystérieuse. Leurs ailes déployées ajoutent une dimension majestueuse à leur présence, capturant l'instant où ils se repaissent d'une carcasse, témoignant de leur nature prédatrice. Les reflets de la lune se frayent un chemin à travers les nuages, projetant des éclats argentés sur les contours des arbres noueux qui entourent l'enclos. Des touffes d'herbes folles émergent des eaux troubles, tandis que des cris d'animaux nocturnes résonnent dans l'air, renforçant l'atmosphère de mystère et d'isolement.

Chaque détail, des reflets sombres des eaux stagnantes aux nuances changeantes du ciel nocturne, contribue à créer une ambiance envoûtante. Le tableau semble figer un instant dans le temps, invitant le spectateur à plonger dans un monde où la frontière entre réalité et fantasme s'estompe, où la beauté et le danger se mêlent dans une harmonie troublante. C’est à ce moment-là qu'une jeune femme blonde vint se présenter. D’un regard, le jeune homme congédia l’artiste avant de se tourner, un sourire en coin aux lèvres, qui avait quelque chose de malicieux, pour se présenter à son tour, non sans poser le regard sur la jeune femme comme pour évaluer, avec discrétion, les traits autant que les courbes. Chose qu’il maîtrisait avec aisance et tout en finesse, afin que ses pensées comme son observation ne restent connues que de lui.

- Bonsoir.

Il n’était pas utile de se présenter, Amadeus Timothy Pendleton, son nom portait assez de cachet. Même les petites gens étaient capables pour la plupart de reconnaître son visage tant qu’il avait un minimum de culture. S’abaisser donc à redire son nom, ou son prénom, était d’une futilité dont il ne s’embarrasserait pas.

- Pas du tout, je suis arrivé il y a peu. C’est donc vous ma nouvelle « fiancée ».

Le sourire en coin s’élargit quelque peu et il détourne le regard, préférant les bulles du liquide doré que contient la flûte dont il laissera le goût venir lui chatouiller le bout de la langue. Détachant le verre de ses lèvres, il pointera l’œuvre de l’index.

- Que pensez-vous de ce tableau ?

Il lui fait la conversation ? Tout à fait. Ou bien il attend de voir le genre de personnalité qui se cache sous les boucles blondes, le genre de personne qu’elle présente à la face du monde ou bien, dans une observation pointilleuse toujours tant des mots que des actions, le genre de personne qu’est cette « fiancée » qu’on lui a imposée.
 

Le second degré, c’est une chose centrale dans la vie de Timothy, au même titre que le sarcasme ou l’ironie. Chose a laquelle s’habitue son entourage, aussi sélectif soit-il. Et pas en raison de compte en banque en réalité ou de noms de famille, mais plutôt de qualité de conversation ou bien moment partagé agréables. Ce n’est pas parce qu’il baigne dans l’opulence et un certain cercle très restrictif, qu’il en apprécie les couleurs peintes dans la démonstration blingbling. Surtout que ceux qui sont réellement né dans l’opulence, à l’inverse des parvenus, savent qu’on ne s’expose pas. Que la démonstration est faite pour ceux qui ont quelque chose à prouver. Et que le summum même de l’élégance demeure dans la discrétion. C’est ça, avoir la classe. C’est ne pas avoir besoin de s’alourdir d’or à ne plus pouvoir bouger sans nombre de cliquetis marquant chaque mouvement. Ça, et la manière de se comporter en société, avec les autres ou bien simplement à table. Parce qu’il y a des signes qui ne trompent pas entre les vraies anciennes familles assimilées à ce qui pourrais être noblesse du monde magique. Et ceux qui ont fait leur fortune sans avoir eu l’éducation adéquat a ce milieu.

Dans les mots il trouvera un certain écho qui accentuera ce sourire en coin qui lui est si distinctif. Le retour de question n’avait rien de surprenant. Les derniers n’auront aucune subtilité, ils seront brut ou bien trop transparent. De quoi fournir un peu plus l’analyse que le jeune homme faisait de cette fiancée imposée. Maintenant qu’on lui imposait un statut qu’il n’avait jamais eu jusqu’alors, car fiançailles voulait dire mariage. Et mariage… il ne comptais pas réellement y penser avant au moins sa trentaine bien entamée. Le jeu de façade ce mettrais en place cependant pour faire plaisir au patriarche de la famille, restais à savoir si elle allait être une alliée ou bien simplement un futur dommage collatéral.

- Voilà ce que je vous propose. On fait bonne figure pour nos familles. On joue le jeu quand les regards sont braqué sur nous.

Il joue franc jeu, lui aussi, car il ne tient pas à perdre son temps. Tout comme il ne répondra pas a sa question car si il a le tempérament d’un journaliste qui s’assume dans ses recherches, ce n’est pas pour autant qu’il exposerais un visage ou un autre.

- En privé et à l’université, chacun vie ça vie comme il l’entend. Tant qu’aucun de nous ne cause de scandales.

Parce qu’il n’a pas franchement l’intention de jouer les petits fiancé modèle H/24 ni de s’investir plus que nécessaire. Il a déjà été dit qu’il jouerait le jeu tant que ça n’engagerait a rien de réel. Mais que dès qu’une date de mariage serait énoncer, il commencera à trouver la sortie la plus proche. Qu’elle soit d’accord, ou non d’ailleurs. Car Timothy n’est pas -ou plus- de ceux qui s’imagine dans quelconque relation, factice ou non. Et a son âge, c’est bien trop jeune pour déjà avoir menottes aux poignet et boulets aux pieds !
 

Dans la mosaïque culturelle de notre monde, les différences sont autant de couleurs vives qui teintent nos perceptions et influencent nos interactions. Comme Timothy le comprend si bien, naviguer à travers ces nuances demande une maîtrise subtile du second degré, une aptitude à manier l'ironie comme d'autres manient le pinceau sur une toile. Les frontières culturelles sont des lignes mouvantes, souvent floues, où les malentendus se cachent derrière chaque coin de rue. Parfois, ces malentendus naissent simplement de nos présupposés sur ce qui est considéré comme "normal" ou "acceptable" dans différentes sociétés. La notion même de "bonne figure" peut être une énigme aux multiples interprétations selon que l'on se trouve à Paris, New York ou Tokyo. Dans le jeu des fiançailles arrangées, les coulisses peuvent être plus complexes que le spectacle de surface. Les sourires polis, les gestes gracieux, tout cela peut masquer une vérité plus amère. Les alliances scellées par les traditions et les attentes familiales peuvent devenir des fardeaux lourds à porter pour ceux qui aspirent à une liberté plus grande. Timothy lui-même, en homme de son temps, sait qu'il est plus enclin à jouer le rôle assigné que de s'engager dans une relation dont il n'a ni le désir ni l'intention.

Mais au-delà de ces jeux sociaux, il y a des différences culturelles profondes qui transcendent les apparences. L'une de ces différences les plus marquantes réside dans la place de la femme dans le foyer, notamment dans les sociétés arabes et musulmanes. C'est un sujet qui peut être abordé avec un cynisme déconcertant, car il met en lumière des réalités souvent négligées au nom de la tradition ou de la piété. Dans de nombreuses sociétés arabes et musulmanes, la femme est souvent reléguée à un rôle subordonné, cantonnée aux tâches domestiques et aux soins des enfants. Malgré les progrès réalisés dans certains pays, les stéréotypes et les préjugés persistent, limitant les opportunités et les aspirations des femmes. Le patriarcat règne en maître, dictant les normes sociales et les comportements acceptables. Les femmes sont souvent perçues comme des gardiennes de la tradition, chargées de préserver les valeurs familiales et culturelles. Leur indépendance est souvent sacrifiée au nom de l'unité familiale et de la préservation de l'honneur. Les restrictions sociales et religieuses pèsent lourdement sur leurs épaules, limitant leurs choix et leur liberté de mouvement. Pourtant, derrière ce voile de contraintes et de conventions sociales, se cachent des voix de résistance et de rébellion. Des femmes courageuses défient les normes établies, luttant pour leurs droits et leur autonomie. Le féminisme arabe et musulman émerge lentement mais sûrement, remettant en question les structures patriarcales et ouvrant la voie à un avenir plus égalitaire.

- Ce qui est beau dans une proposition de liberté, c'est bien de ne pas vous dire les choix que vous êtes libre, ou non, de faire. Ils vous appartiennent entièrement, mademoiselle El Hassem. Tant qu'elles sont prise de votre propre chef et non pas sous de faux prétextes. - sourire colgate, tout à fait. Et une nouvelle gorgée de champagne en insistant bien dans un jeu de regard instauré où il aura plonger ses iris grisée dans les siennes.

Ca ne doit cependant pas être le cas de celle-ci, vu que la proposition de conservé sa liberté semble l'avoir froissé. Soit. Ce n'est pas le problème de Timothy dans le fond. Timothy, ce jeune homme au regard acéré, observe les différences culturelles avec un cynisme aiguisé. Pour lui, ces disparités ne sont pas des richesses à célébrer, mais plutôt des frontières à dépasser, des barrières qui aliènent et enferment les individus dans des rôles préétablis. Dans son monde, les mariages arrangés ne sont pas des alliances romantiques, mais des transactions sociales, des jeux de pouvoir où les individus sont utilisés comme pions dans une stratégie familiale. Pour Timothy, être fiancé signifie être enchaîné, être privé de sa liberté et de son indépendance. Il voit dans ces arrangements une forme de contrôle social, une manière pour les familles de maintenir leur statut et leur influence, au détriment de ceux qui se voient forcés dans des unions qu'ils n'ont pas choisies. Timothy ne se laisse pas aveugler par le politiquement correct ou les illusions de progrès. Il voit la réalité telle qu'elle est, sans fard ni embellissement. Pour lui, la vérité est parfois dure à avaler, mais c'est la seule voie vers la libération et l'autonomie. C'est dans ce regard lucide et désabusé qu'il trouve sa force, sa détermination à défier les normes établies et à créer un monde où chacun est libre de vivre sa vie selon ses propres termes, sans être entravé par les préjugés ou les traditions obsolètes.